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HISTOIRE du Sac 

De l'Antiquité à aujourd'hui, comment le sac est devenu un accessoire incontournable
mode:
De l'Antiquité à aujourd'hui, comment le sac est devenu un accessoire incontournable
Cet accessoire au départ utilitaire est devenu un véritable objet de mode et représenterait à lui seul près d’un tiers des ventes mondiales du luxe. Retour sur les 2.000 ans d'histoire du sac.
Le sac à main occupe de plus en plus de place. "Il y a un demi-siècle, on ne le portait qu’à la messe le dimanche. Il ne contenait, au mieux, qu’un flacon d’eau de Cologne, un missel et un mouchoir", explique Jean-Claude Kaufmann, sociologue et chercheur au CNRS, auteur de Le Sac : un petit monde d’amour (Editions JC Lattès). Ensuite, plus les femmes se sont émancipées, plus leur sac s’est alourdi. "Le
sac à main a toujours été lié à l’intimité de la femme, par son contenu, mais aussi parce que, pendant longtemps, les contenants étaient des poches cachées sous les jupes, près du corps", rappelle Marie-Laure Gutton, du musée Galliera de la Mode. Et si l’intérieur est intime, l’extérieur, lui, s’affiche. Il sert à la fois d’indicateur social et de bouclier. Comme pour Grace Kelly, qui, enceinte et harcelée par les paparazzis, cachait son ventre arrondi derrière son Hermès.
Antiquité : le sac utilitaire
De la
Rome antique à l’ère des croisades chrétiennes, la bourse à fermeture coulissée, portée à la taille, est utilisée aussi bien par les hommes que par les femmes. Elle a une vocation purement utilitaire : contenir de l’argent.
Moyen Age : l’ère des aumônières
A cette époque où les plus pauvres demandent l’aumône dans les rues, les riches plongent parfois leur main non pas dans leur poche – leurs vêtements n’en comportent pas – mais dans leur petite bourse, pour y piocher une pièce. En ces temps religieux, des devises pieuses sont souvent cousues sur ces bourses où l’on range aussi mouchoir, chapelet, couteau et autres petits objets. On commence aussi à les décorer, les plus fortunés brodant leurs bourses de fils d’or.


Cette bourse en velours brodé fait partie des 4.000 sacs exposés au Tassenmuseum, le musée du Sac à main d’Amsterdam. - © Musée du sac à main/Amsterdam/SP.
XI siècle siècle : des "sak" en poil de chèvre
C’est au XI siècle que le terme sac à main fait son apparition. Le mot sac tire son origine de l’hébreu sak, qui fait référence à une étoffe grossière composée de poils de chèvre. En anglais, le mot
bag trouve son origine dans le terme baga, qui désigne en provençal tout ce qui se rapporte aux bagages.
XV siècle siècle : les premières armatures métalliques
Une armature en métal est ajoutée à cette époque pour que les bourses soient plus structurées, plus maniables. On utilise du bronze, du fer ou du laiton pour les fermetures, dont certaines sont déjà richement travaillées.

Renaissance : ornés de perles en verre de Venise pour les élégantes
Les poches n’existant toujours pas, les femmes utilisent encore des sacs, de plus en plus décorés. En Europe, le sac devient alors le symbole d’un statut social. A cette période commence aussi la fabrication en cuir.

XVIIè siècle : des poches cachées sous les robes
Par effet de mode, le sac se fait discret. Les femmes d’alors portent des sacs accrochés à leur taille et masqués par les étoffes de leurs robes. Elles les remplissent parfois de pot-pourri parfumé, afin de masquer les odeurs corporelles. Ces sacs, en soie pour les plus luxueux, sont souvent brodés.

XVIIIè siècle : les réticules préfigurent le sac à main
La mode évoluant, les robes se font plus légères, plus près du corps, à l’image de la robe impératrice, très épurée, qui apparaît en 1790. Les femmes délaissent alors le sac porté à la taille, qui risque de nuire à leur silhouette. Elles se tournent vers la pochette, souvent rehaussée de broderies et de perles, appelée réticule, qu’on porte à la main. Ces premiers sacs sont moqués par la presse de l’époque, qui les qualifie de "ridicules", parce qu’ils mettent en avant ce qui était jusque-là caché. Au fil des ans et des modes, les formes du sac varient : rond ou carré, sobre ou richement brodé, avec pompons, en soie ou en perles, tenu par une chaîne, etc.

1860 : le cuir devient la norme
Avec le développement des voyages, l’industrie du bagage connaît un véritable essor. On voit alors apparaître de plus en plus de sacs, de toutes tailles. Y compris des sacs à main conçus pour voyager. Confectionnés en cuir, ils sont plus solides que les
précieux réticules du XVIIIè siècle et souvent équipés d’une poignée pour être facilement transportés. Et, à la différence des modèles précédents, ils se ferment, permettant aux femmes d’emporter leurs effets personnels en toute discrétion.

1914 : fourrure, peaux de reptiles et plumes
En période de guerre et donc de restrictions, le
cuir classique devient trop rare. Les créateurs se tournent vers des espèces plus originales : peaux de reptiles, fourrures et plumes font alors leur apparition dans le vestiaire féminin, les premières s’imposant pour les sacs.
1920 : mini sacs et minaudières
Les Années folles apportent de nouvelles danses : charleston, tango et jazz. Pour ne pas s’encombrer d’un sac, la mode est aux mini sacs tenant dans la main. Les femmes adoptent aussi les
minaudières, de petites boîtes luxueusement décorées dans lesquelles elles glissent poudre et miroir, et qui sont souvent dotées d’un anneau à passer au doigt pour mieux tenir à la main.
1927 : Lancel invente le sac seau
En 1876, Angèle Lancel ouvre une boutique d’articles pour fumeurs à proximité de l’Opéra, avant de s’orienter, quelques années plus tard, vers les accessoires féminins. En 1927, la marque crée le sac seau, qui sera son modèle de référence. En 2006, Lancel décidant de se recentrer sur les accessoires, le sac sera réédité sous le nom de Premier Flirt.
1930 : les sacs voyagent
Avec l’automobile, le rythme de vie change rapidement. Tandis qu’on charge les bagages dans le coffre, il faut pouvoir garder avec soi un sac solide, pouvant contenir tout ce qui est nécessaire à un trajet parfois long. Symbole parfait de cette époque : le modèle Speedy de Vuitton, lancé en 1932. C’est l’époque des luxueuses croisières transatlantiques. Les heureux passagers de première classe du voyage inaugural du Normandie se voient ainsi offrir un sac très design, reprenant la forme du paquebot. Plus généralement, sous l’influence du style Art déco, on voit apparaître de plus en plus de sacs aux formes originales, parfois excentriques. Par ailleurs, c’est aussi l’époque où on commence à multiplier les sacs : un grand pour la journée, à l’image du cabas Saint-Louis créé par Goyard, et un plus petit pour le soir.

Weekend à Rome en 1968 pour Audrey Hepburn, qui voyage léger avec le sac Speedy de Vuitton, trente-six ans après sa création.
1940 : le retour du tissu
La guerre est synonyme de pénurie. A défaut de cuir, de
Nylon ou de laine, les femmes optent pour des sacs en tissu, en paille ou en raphia, d’un aspect plus rustique.
1947 : le Bamboo de Gucci
En 1947, Gucci fabrique, dans son arrière-boutique de Florence, en Italie, son premier sac à main. Baptisé Bamboo, ou modèle 0633, ce sac en cuir de porc est doté d’une anse en bambou incurvé et bruni, façonné à la manière des fabricants traditionnels de parapluies piémontais, en utilisant chaleur et vapeur. Il compte 140 pièces assemblées à la main et existe désormais dans de nombreuses matières.

Gucci détourne les techniques des fabricants de parapluie pour l’anse de son sac Bamboo.
1950 : le sac brille de mille feux
Dans l’univers glamour d’Hollywood, le sac s’affiche aux bras des stars et des
actrices, auxquelles il fait concurrence tant il brille ! Le cuir verni est à la mode, sublimant à la perfection la beauté d’Ava Gardner ou de Marilyn Monroe.

1955 : Chanel impose le sac bandoulière
Comme pour l’ensemble de ses créations, quand Coco Chanel s’intéresse au sac, c’est pour en faire un objet élégant mais simple et, surtout, pratique. D’où l’idée de lui adjoindre une chaîne plus longue que ce qui se faisait jusqu’a lors, permettant aux femmes de le porter non plus sur l’épaule, d’où il glisse, mais en bandoulière, et de rester libres de leurs mouvements. Créé en février 1955, le 2.55 est toujours un best-seller de la marque, sans cesse revisité.

En 1962, Catherine Deneuve était une fan du sac 2.55 de Chanel, créé en 1955.
1956 : Kelly d’Hermès,
le sac le plus connu du monde
Quand on parle sac à main de luxe, un nom est immédiatement évoqué, celui de la princesse Grace… Conçu en 1935 et au départ simplement baptisé le "sac à courroie" par Hermès, il devient réellement populaire en 1956, lorsqu’il apparaît tenu par Grace Kelly devant son ventre, alors qu’elle tente de dissimuler sa grossesse (elle attend alors son premier enfant, Caroline de Monaco). Modèle très recherché, le Kelly d’Hermès est commercialisé à partir de 3.500 euros, sur liste d’attente. L’un d’eux s’est ainsi vendu 76.000 euros en juillet dernier.
1964 : le sac de Jackie Kennedy
Autre sac lié à une personnalité, le sac Jackie de Gucci. En 1964, la veuve de JFK est séduite par ce modèle au point d’en commander six et de l’adopter pour presque toutes ses sorties. Elle est si souvent photographiée avec et il est tellement associé à son style que Gucci, dès 1968, le rebaptise "Jackie".
1984 : le Birkin d’Hermès
En 1984, Jane Birkin a la drôle d’idée de se plaindre auprès de son voisin de siège en avion : elle qui a l’habitude de transporter "sa vie" dans son sac n’en trouve pas d’assez grand pour contenir ses affaires et celles de sa fille Charlotte. Son voisin, Jean-Louis Dumas, alors président d’Hermès, sensible à sa demande, lui propose donc de dessiner le croquis de son sac idéal. Le Birkin est né, son succès ne se démentira jamais. Le premier modèle ayant appartenu à la chanteuse s’est récemment vendu 74.000 euros.
1985 : Dior et Lady Di
Dans son Petit Dictionnaire de la mode, Christian Dior écrit en 1954 : "Vous pouvez porter le même ensemble du matin au soir, mais pour être parfaitement habillée, vous ne pouvez pas garder le même sac : très simple pour le déjeuner, plus petit pour le soir, avec plus de fantaisie si vous le désirez." Ses successeurs l’ont bien compris, faisant des accessoires un business à part entière pour la marque. Aussi, quand, en 1995, Bernadette Chirac contacte la maison pour offrir un sac à Lady Diana, en visite officielle en France, la maison saisit l’opportunité. Le sac Chouchou, dessiné par Gianfranco Ferré, alors directeur artistique de la maison, est illico rebaptisé Princesse. Il est adopté sur-le-champ par Lady Di, qui ne le quitte plus, lui assurant une promotion mondiale. En deux ans, il s’en vend 200.000, la part des accessoires dans le chiffre d’affaires de Dior étant dans le même temps multipliée par dix.
2000 : l’ère du it-bag
Dans un marché de la maroquinerie pesant plusieurs dizaines de milliards d’euros, les marques de luxe ont toutes parfaitement compris l’importance de l’accessoire, et du sac à main en particulier. D’autant que ce segment génère souvent les marges les plus juteuses. Il est donc logique qu’elles bataillent pour sortir le it-bag, le sac tendance et incontournable qui sera le plus vu aux bras des célébrités dans les magazines. Désormais, les sacs à main ne sont plus seulement fabriqués par les grands noms de la maroquinerie, mais par toutes les griffes de mode, de la couture au prêt-à-porter haut de gamme, tels Chloé, Balenciaga, Diane von Furstenberg ou Céline.
2013 : Louis Vuitton accélère
Entre 2013 et 2014, la maison Louis Vuitton a lancé pas moins de dix modèles de
sacs. Une frénésie de nouveauté censée répondre à une demande mondiale pour les accessoires qui croît bien plus vite que pour les autres produits de luxe (+11% contre "seulement" 5% pour l’ensemble du secteur, selon le cabinet Bain). Et on estime que, chaque année, dix millions de nouveaux consommateurs entrent dans le marché du luxe, notamment grâce aux produits d’appel que sont les sacs.
2018 : sacs de courses ?
Cette année, la
marque Balenciaga a intrigué avec un sac semblant inspiré… des fameux sacs en plastique bleu Ikea, mais vendu plus de 1.600 euros. Avec la disparition des sacs en plastique dans les commerces, la tendance semble être aux grands sacs cabas, dans lesquels on peut tout ranger… Certaines marques en jouent même, à l’image de Sézane, dont les sacs en tissu et en liège, offerts lors de l’achat d’un vêtement de la marque, se retrouvent en guise de cabas aux bras des fashionistas

 

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